La fin de la biodiversité ? L’homme est-il responsable et coupable ?
Le 27 février 2019, l’université de Lille 1 organisait une table citoyenne. Le thème était “Biodiversité : où en est-on ? Quelles perspectives ?”.
Ainsi j’ai pu écouter Yves Piquot et Nina Hautekeete, Maîtres de conférences à l’Université de Lille. Rudy Pischiutta, Directeur du Groupe Ornithologique et Naturaliste du Nord-Pas de Calais et Quentin Spriet, Responsable à l’Espace Naturel Lille Métropole.
L’état de la biodiversité actuellement
Saviez-vous qu’il y a -70% d’espèces vertébrés par rapport aux années 1970. Ainsi que 700 espèces éteintes dans l’état actuel des connaissances des scientifiques qui estiment que l’on ne connaît que 3% des espèces.
Déclin moyen de 76% des insectes volants dans les réserves naturelles. Ce qui est inquiétant car se sont des espèces communes et majoritaires qui déclinent.
En Europe, 4,21 millions d’oiseaux en moins entre les années 1980 et 2009, ce sont notamment les oiseaux communs qui sont en déclins. Les victimes sont :
- Les petits oiseaux qui sont plus sensibles aux changements de l’environnement
- Les oiseaux insectivores qui subissent le déclin des insectes
- Les oiseaux granivores des plaines agricoles
46% des espèces d’oiseaux nicheurs sont menacés dans le Nord-Pas de Calais, ce sont la encore les espèces communes qui sont en danger.
L’alouette des champs entre 1995 et 2014 a baissé de 62,75% et entre 2001 et 2014 de 54,07% . Oui il y a encore des alouettes mais on assiste à un fort déclin de cette espèce.
Pour en savoir plus sur la liste des oiseaux sur la liste rouge rédigé par le Groupe ornithologique et naturaliste du Nord – Pas-de-Calais.
En Europe selon les scientifiques, 79% de l’état démographique des abeilles est inconnu. Mais ils peuvent faire des extrapolations grâce aux bourdons .
Avant la guerre et donc la grande révolution agricole, il y avait 30 espèces différentes de bourdons , aujourd’hui :
- 6 ont disparu
- 3/4 sont en voie de disparition
- 10 sont en danger
- 10 sont communes
Ce déclin majeur peut être extrapolé aux abeilles sauvages. Les scientifiques estiment qu’environ 1/3 voir 50% des abeilles sauvages ont disparu ou en voie de l’être
Pourquoi avons nous tant besoin de la biodiversité ?
En 2018, une étude a montré qu’il fallait entre 4,5 et 6,6 espèces différentes d’abeilles pour espérer que seulement 50% des plantes produisent des fruits.
Plus il y a d’espèces différentes d’abeilles plus il y a de fruits et cette quantité apportent aussi une meilleure pollisination. Cela est du par des manières différentes de transporter le pollen. Cette diversité permet d’augmenter le rendement de la pollinisation.
Pour en savoir plus sur la pollinisation et son importance
Les causes de ce déclin de la biodiversité
L’agriculture intensive avec l’utilisation des pesticides, herbicides, insecticides,…
L’urbanisation qui cause déforestation et destruction des zones humides.
Dans les zones à fortes concentration de véhicules à moteur, il y a une baisse de la réussite de reproduction des oiseaux.
L’utilisation des insecticides dans les parcs et les jardins publics et privés
Diminution des fleurs sources principales pour certaines espèces pollinisatrice.
Envie d’en apprendre d’avantage ?
Que peut-on faire ?
Les réserves naturelles fonctionnent bien pour les oiseaux rares, mais ils ne compensent pas le déclin de nos oiseaux communs.
Intensifier la protection des espèces. Exemple la Perdrix grise sauvage entre dans la liste des espèces vulnérables, il est impensable de continuer à la chasser.
Soutenir la connaissance et les scientifiques. Les citoyens peuvent aider les scientifiques en se formant grace au GON et ensuite faire part des observations sur le SIRF
Les États et les politiciens doivent considérer la défense de la biodiversité comme une priorité. ex : Renaturalisation des campagnes.
Nous sommes responsable du déclin des espèces, à nous de changer nos comportements pour ne pas être coupable de la fin de la biodiversité.